Cahier de tendances « La France sous haute tension »

Tensions au travail pour les salariés, anxiété climatique, inégalités sociales et précarité, insécurité autant de questions qui fracturent le pacte républicain. Autant de sujet abordés dans le cahier de tendances « La France sous haute tension » publié ce jour aux Editions de l’Aube par la Fondation Jean-Jaurès où s’expriment Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, Lucile Schmid co-fondatrice de la Fabrique écologique, Nicolas Duvoux, professeur de sociologie. Pour ma part j’ai choisi d’y consacrer un texte sur les enjeux de sécurité intitulé « En finir avec les solutions simplistes et court-termistes ».

En matière de sécurité, les surenchères verbales simplistes et les instrumentalisations ne résolvent rien. Il faut agir. À Nantes j’y consacre des moyens sans précédent aux cotés de l’État. Les premiers résultats sont là. Nous allons poursuivre sans rien lâcher. Mais nous avons aussi besoin d’un engagement dans la durée à l’échelle nationale et européenne pour gagner ce combat, en particulier celui contre le trafic de stupéfiant qui touche l’ensemble de notre pays, les grandes villes mais aussi les villes moyennes dorénavant. Notre pays n’a pas pris la pleine mesure de l’évolution des réseaux. Je propose donc, à nouveau, dans cet ouvrage, comme je l’avais fait en septembre dernier avec 50 maires de grandes villes un grand plan national et européen avec notamment la création d’un service de renseignement dédié afin de démanteler des réseaux de plus en plus internationalisés.

Pour lutter contre toutes les formes de délinquances, je propose aussi de recréer une police de proximité et des mesures pour renouer le lien de confiance entre la police et une partie de la population pour une police respectée et respectueuse. Je propose ainsi que l’IGPN soit uniquement maintenue comme corps d’inspection administratif interne et qu’un organe indépendant soit créé pour être saisi en cas d’enquête judiciaire. Des propositions aussi pour la justice, pour renforcer l’action en matière d’éducation, de prévention et médiation : créer des places en psychiatrie pour cesser d’incarcérer des personnes faute de place, créer un fonds national spécifique pour plus de réactivité et de souplesse afin de conduire des action innovantes de prévention de la délinquance en particulier en direction des mineurs. La sécurité est aussi une bataille pour l’égalité qui suppose de ne pas se cantonner à des solutions court-termistes. C’est le sens de mon propos que je vous invite à retrouver dans ce cahier de tendances de la Fondation Jean Jaurès.

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